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Fin du contentieux La Coopal et la SLVA se construisent un nouvel avenir

En novembre 2021, la Coopérative de collecte de lait Auvergne-Limousin, présidée par Jacques Cornelissen, a assigné en justice la filiale de Terra Lacta pour inapplication contractuelle de la formule de prix. La page est tournée.

La Coopérative de collecte de lait Auvergne-Limousin et la filiale de Terra Lacta ont signé le 20 décembre un nouveau contrat de 5 ans. Il met fin à deux années de procédures judiciaires.

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C’est finalement la négociation qui l’a emportée. La Coopérative de collecte de lait Auvergne-Limousin (Coopal) et la Société laitière des Volcans d’Auvergne, filiale de Terra Lacta, ont signé, mercredi 20 décembre, un nouveau contrat de cinq ans sur 57 Ml. La SLVA est spécialisée en lait UHT, qui est quasi totalement commercialisé par Orlait (groupe Sodiaal) sous marque de distributeurs (1).

Créer le rapport de force

La Coopal s’est rebiffée en novembre 2021 contre la filiale. Elle l’a assignée en justice pour non-respect de la formule de prix contractuelle. Fin 2022, elle estimait le préjudice à 6 M€. La SLVA a répondu le 31 décembre 2021 par une dénonciation du contrat et a fait jouer la montre judiciaire en demandant un jugement arbitral (plusieurs juges).

Cela a décidé la coopérative à se retrousser les manches pour trouver de nouveaux clients et prendre en main la collecte. Depuis le 1er janvier 2023, elle livre elle-même 25 Ml à la Fromagerie du Velay (Haute-Loire), filiale de Centurion Fromages. Fin 2024, elle assurera l’intégralité de la collecte (82 Ml), avec la facturation et la gestion des tanks qui vont avec.

Un intérêt commun : le lait de montagne

La signature du nouveau contrat est le fruit de ce long processus. Le rapport de force que la Coopal a créé, est renforcé par la crainte des industriels de la région de manquer de lait dans les prochaines années. Autre carte dans la manche de la coopérative : ses 82 Ml en non-OGM et son lait de montagne. « 30 Ml sont vendus actuellement en lait de montagne à Carrefour (24Ml) et Leclerc (6 Ml) », indique Jacques Cornelissen, président de la Coopal. Les deux parties sont arrivées à un compromis et stoppent la procédure judiciaire. En contrepartie, le début du contrat de cinq ans est établi au 1er janvier 2023 (rétroactivité d’un an). Il a un préavis d’un an. D’autres contreparties ont été négociées, mais la Coopal et Terra Lacta restent discrets. « Nous avons signé une clause de confidentialité », indique Daniel Chevreul, directeur du groupe Terra Lacta. Le prix de base versé par la SLVA en 2023 sera au final de 470 €/1 000 l en non-OGM. Au vu des tendances de marché, il devrait être à ce niveau en 2024. 

La Coopal et Terra Lacta partagent un intérêt commun : le lait de montagne. Quatre-vingt dix pour cent des 280 producteurs sont en zone montagne, tout comme l'outil industriel de la SLVA. 

(1) Le volume de la SLVA représente 16,5 % des ventes de lait UHT d’Orlait pour un contrat de quatre à cinq ans. Elle y détient une participation capitalistique de 5 %.

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